L’Association Brive-Sikasso a eu la tristesse de perdre récemment trois de ses plus fidèles amis.

Mme Marie-José Jacquet,

Mme Claudine Burban,

Le docteur Joseph Heintzelmann.

Nous présentons nos plus sincères condoléances à leurs familles.

 

MME MARIE-JOSE JACQUET

Nous avons appris avec beaucoup d’émotion et de tristesse la disparition soudaine, le 10 juin, de Madame Marie-José Jacquet, ancienne conseillère déléguée aux relations internationales de la Ville de Brive.

L’association Brive-Sikasso tient à saluer sa mémoire, elle qui a toujours soutenu et accompagné les actions de coopération conduites à Sikasso, à présenter à sa famille nos plus sincères condoléances et à l’assurer, en cette douloureuse épreuve, de notre plus totale sympathie.
Que Marie-José repose en paix.

 

CLAUDINE BURBAN

Nous avons connu Claudine par l’intermédiaire de GSF (Gynécologie sans frontières). Son ancien président, Claude Rosenthal, gynécologue de Brive et membre de notre association a monté en 2018 une mission  de GSF accolée à celle de Brive-Sikasso. Pour l’aider dans le volet « formation », il a demandé à Claudine de l’accompagner. Ils ont collaboré, en liaison avec l’hôpital régional et le CSRef de Sikasso, à l’animation et à la supervision, avec des professionnels de santé sikassois, d’un stage de formation aux Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgence (SONU 1) que Brive-Sikasso avait conçu, avec les docteurs Faoussouby Camara, Aminata Goïta et William Assaf et financé avec le conseil régional.

Elle a animé ce stage avec beaucoup d’entrain, de gaieté et de professionnalisme, créant chez les soignants une réelle envie d’apprendre et de mettre en pratique leur apprentissage.

Les médecins maliens qui étaient en poste à cette époque se souviennent d’elle. Ainsi :

Dr Aminata Goïta, directrice (en 2018) du CSRef : Quelle triste nouvelle ! alhamdoulilah je vais et aussi pour ma famille et je souhaite de même pour toi et ta famille. Paix à l’âme de la défunte et que la terre lui soit légère et que le paradis soit sa dernière demeure; Vraiment c’est une grande perte pour Brive.

Dr Faoussouby Camara, directeur de l’Hôpital Régional à la même époque : A ce moment difficile je suis de tout cœur avec vous, et vous adresse mes sincères condoléances. Puisse Allah, le Tout Miséricordieux, accueillir notre chère Claudine dans son Paradis éternel. Amen 

Dr Soumaila Traoré, président de la CME de l’Hôpital de Sikasso, chef du service de gynécologie obstétrique : C’est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparation de Mme Claudine, une femme de bon cœur, humaniste, brave et amie infatigable des Sikassois. Votre accompagnement des agents de santé à Sikasso pour l’amélioration de la qualité des soins obstétricaux et néonataux d’urgence ne sera pas oublié. Dors en paix Claudine!

Dr Salifou Traoré, chef de service à l’Hôpital Régional : Toutes nos condoléances à sa famille attristée. C’est un choc pour la coopération brive- Sikasso.On ne peut que se remettre à dieu et nous prions pour le repos de son âme.

Claude Rosenthal  :

Claudine Burban était Sage-femme à Gynécologie Sans Frontières, bien avant mon arrivée dans cette ONG. Elle avait un long passé Africain et nous nous sommes rencontrés au Burundi, dans les années 2011/2012.
Elle participait à la lutte contre la mortalité maternelle dans le cadre des SONU (Soins Obstétricaux et néonataux d’urgence).
Elle formait et conseillait ses collègues Sages-Femmes, ainsi que tout le personnel des centres de santé locaux. Elle enseignait aussi dans les écoles d’infirmières.
Et elle était impressionnante d’empathie, de jovialité, mais aussi par ses qualités d’enseignante dans un contexte parfois compliqué. Que ce soit dans les écoles de Sages femmes, dans les centres de Santé périphériques, comme dans ceux de référence, les résultats obtenus étaient très positifs avec une diminution significative des complications souvent mortelles de l’accouchement.

Ce qui m’a peut-être le plus marqué, c’est sa rigueur, son obstination d’enseignante, dans le rire, la tendresse, la passion.

Mais en même temps Claudine s’était merveilleusement bien intégrée à notre équipe de Brive-Sikasso, nous faisant partager sa bonne humeur et sa joie de vivre. Claude poursuit :

Ensemble nous avons travaillé dans de nombreux pays africains, mais aussi avec l’Association Brive Sikasso dans le cadre d’une mission de formation médicale : elle, dans les SONUS et les centres de Santé et moi en chirurgie Gynécologique à l’Hôpital de Sikasso.
Elle a fait l’unanimité autour d’elle parmi les membres de la mission Brive Sikasso : elle était très appréciée pour sa bienveillance et sa douceur naturelle.
Dans le contexte géopolitique actuel, encore plus difficile, la sororité et les compétences de formatrice de Claudine vont cruellement faire défauts.

Dominique Fournial : Très triste, la disparition de Claudine, femme bienveillante et humaniste.

Mireille Célérier : Claudine, solaire et bienveillante.

 

JOSEPH HIENTZELMANN dit « Jo ».

Joseph Heintzelmann, dit Jo, était alsacien de naissance et de coeur. Médecin, il avait, avec Françoise, rejoint Brive-Sikasso en 2008 et pendant une décennie il s’était très généreusement investi, notamment dans le secteur de la santé et de la logistique (préparation et envoi de conteneurs avec son ami Patrick Martin). Il avait participé à la supervision d’un chantier mixte de jeunes sikassois et brivistes qui a produit la construction d’un bureau médecin et d’une salle d’examen en 2010 au CSCom de Wayerma 2.

Homme d’une grande rectitude alliée à une empathie et une bonté naturelles, Jo a apporté sa pierre à l’édifice de la coopération entre les deux Villes, toujours avec le sourire et un sens aigu de l’engagement. Une qualité unanimement reconnue à Jo était la simplicité, signe d’élégance.
Nous associons dans nos pensées Françoise et nous n’oublierons pas les heures heureuses partagées à Sikasso.

Ils ont participé pendant une dizaine d’année à la majorité des missions et ils étaient également très actifs dans la vie de l’association et dans l’accueil des stagiaires maliens dans leur maison du Saillant.

Jo était un médecin comme on en rêve. Lorsqu’il nous a rejoint, il avait déjà derrière lui une carrière de généraliste en Alsace, mais il s’était déjà frotté aux problèmes de santé en Afrique. Il aimait être utile et user de son savoir pour soulager la misère et faire reculer la maladie.

Et puis c’était un excellent camarade, très positif, discret mais sachant intervenir quand et où son action ou son conseil serait efficace et déterminante.

Après la disparition de Françoise, il avait diminué ses activités à nos côtés, mais restait informé et attentif à la vie de l’association.

 


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